GPO Mag.fr - Etude Sogedev : la compétitivité et les besoins en financement des PME innovantes
Le 04 octobre 2012 Télécharger la version PDF
Dans un contexte économique où la compétitivité et la croissance des entreprises françaises sont au centre de toutes les attentions, les PME et la Recherche font partie des priorités du gouvernement Ayrault.
Pour continuer à générer de la croissance et poursuivre leur développement, celles-ci ont plus que jamais besoin de mesures fortes. Sogedev, un des leaders du conseil en financement public pour les entreprises, donne la parole aux dirigeants de PME à travers une nouvelle étude1 afin de comprendre leur situation économique et identifier les obstacles rencontrés. A la veille de la loi de Finances 2013, cette édition dévoile leurs besoins à prendre en compte pour relancer une dynamique de croissance.
De nombreux acteurs innovants dans le flou
Les petites structures sont au rendez-vous de l'innovation, avec 53% de répondants correspondant à des TPE de moins de 20 salariés et près d'1/3 à des PME de moins de 50 personnes. Plus de 85% d'entre elles ont plus de 8 ans. Une majeure partie (46%) provient de l'industrie manufacturière, suivi des services comme l'ingénierie et les études techniques (26%).
Concernant leur activité économique, 68.31% ont enregistré une croissance. Très positif, ce résultat reste à nuancer pour certains secteurs comme l'industrie manufacturière. Quant à leurs perspectives de croissance, les entreprises se disent relativement prudentes voire pessimistes,
envisageant à 55% une décroissance ou au mieux, une stagnation.
Selon 53% des interrogés, leur trésorerie est plutôt en berne ; pour 1/5 d'entre eux, celle-ci serait même en mauvaise santé. Parmi les causes avancées pour cette dégradation :
- La baisse de l'activité due à la crise économique pour 1/3,
- L'altération des conditions de règlement de leurs clients (28%)
- La détérioration du financement bancaire pour près d'1/4
Pour éviter les problèmes de trésorerie, la restriction budgétaire et la diminution des dépenses se sont imposées pour plus d'1/4 d'entre elles. De plus, 17% ont aussi mis en place un système de resserrement des délais de paiement de leurs clients.
La vie des entreprises, entre obstacles et incitations
D'après 35% des dirigeants interrogés, le coût du travail et la rigidité du code du travail constituent les deux principaux freins à la compétitivité. Les charges fiscales arrivent ensuite en troisième position (13%), suivi de près par les difficultés à recruter du personnel qualifié (10%) et à accéder au financement bancaire (10%). Enfin, on note une complexité des relations avec les grands comptes d'après 9% des sondés : 1/3 se dit insatisfait des relations commerciales avec les grandes entreprises. Pour 22%, celles-ci pourraient davantage privilégier la qualité de l'offre dans la prise de décision (22%), encourager les entreprises situées sur le territoire local ou national (20%) ou respecterles délais de paiement (18%).
Dans un marché mondialisé, 87% des dirigeants jugent leur marché de plus en plus concurrentiel. La crainte provient des sociétés étrangères pour 52% de sondés, mais aussi desautres PME françaises d'après 1/3...
Malgré ces difficultés, les entreprises reconnaissent plusieurs facteurs accélérateurs de croissance, à l'image des mesures mises en place pour stimuler l'effort de R&D en France. Eneffet, le financement public pour l'innovation est reconnu à 28% comme une mesure phare, suivi par l'excellence de la qualité de la formation académique et la stimulation de la recherche collaborative.
(1 Cette étude se base sur un audit réalisé entre juillet et septembre 2012, fruit d'une analyse qualitative auprès d'entreprises
innovantes résultant d'un questionnaire en ligne envoyé à plus de 5000 PME.)