L'Opinion - Reprise : la France à petite vitesse
Le 24 avril 2015
LE MESSAGE EST MARTELÉ À BERCY : « Pas question d'économies supplémentaires pour ne pas casser la reprise ». Mais la reprise est-elle là ? Difficile à dire. En privé, les dirigeants des grandes entreprises françaises tiennent des discours disparates. Indicateur avancé de la conjoncture, le secteur des transports dans son ensemble - routier, ferroviaire ou aérien - ne voit rien venir.
De même pour l'affichage publicitaire. Les industriels affirment de leur côté sentir un léger mieux. Du côté des PME, les sociétés de conseils aux entreprises croient aussi déceler chez leurs clients l'amorce d'un retournement.
« L'inflexion n'est pas majeure, mais l'état d'esprit est en train de changer », commente Charles-Edouard de Cazalet, fondateur du cabinet de recherche en financements publics Sogedev. Des petits détails, ici où là, qui laissent présager d'une amorce de reprise, à la faveur d'un environnement macroéconomique exceptionnellement porteur dû à la baisse conjuguée du pétrole, de l'euro et des taux d'intérêt.