Les Echos Business - Une étude de Sogedev révèle les difficultés de financement des PME innovantes
Le 18 octobre 2012
Sogedev, un des leaders du conseil en financement public pour les entreprises, a donné la parole aux dirigeants de PME à travers une nouvelle étude. L'objectif : comprendre leur situation économique et identifier les obstacles rencontrés pour se financer.
Selon 53% des PME interrogées, leur trésorerie est plutôt en berne. Pour 1/5 d'entre eux, celle-ci serait même en mauvaise santé. Parmi les causes avancées : la baisse de l'activité due à la crise économique (33%), l'altération des conditions de règlement de leurs clients (28%) et la détérioration du financement bancaire (25%). Pour éviter les problèmes de trésorerie, la restriction budgétaire et la diminution des dépenses se sont imposées pour plus d'1/4 d'entre elles. 17% ont par ailleurs mis en place un système de resserrement des délais de paiement de leurs clients.
Cumul des aides financières
Afin de pallier la baisse des financements accordés par les banques, la moitié du panel s'autofinance. Dans 18% des cas, les dirigeants disent vouloir geler les investissements à court terme pour la pérennité de leur entreprise. Pour autant, près d'1/4 affirme mener des investissements matériels à court terme, comme l'achat de machines. 97% des sondés ont déjà utilisé une aide publique pour leur développement. L'innovation arrive en tête, avec le Crédit d'Impôt Recherche (CIR) à 57%, puis les aides Oséo à 42%. Il s'agit d'une nette évolution par rapport à la précédente étude de Sogedev où ils n'étaient que 75% à avoir recours aux dispositifs. En outre, 65% des PME innovantes cumulent différentes aides. Les entreprises n'y ayant pas recours à ce jour envisagent d'en bénéficier ultérieurement, dont 22% pour le CIR et 12% pour Oséo Innovation.
Méconnaissance des dispositifs
Malgré cet intérêt, les PME se déclarent freinées par au moins un obstacle. En effet, le manque de temps est le principal frein (31%), suivi de la difficulté à identifier les projets éligibles (28%) et la méconnaissance du dispositif (23%). Force est de constater que les freins subsistent et évoluent. En effet, l'étude menée en 2011 indiquait déjà le manque de temps (28%) comme principal obstacle. La méconnaissance du dispositif reste une difficulté comme l'attestait à 41% l'édition de 2010.